Rouler au gaz naturel permet d’économiser en termes de pollution et de finances.
Active dans la promotion des véhicules à gaz et biogaz, la société gazmobile SA organisé récemment deux journées d’essais sur le terrain du centre TCS de Cossonay. L’occasion pour les intéressés de rouler avec des voitures ou utilitaires alimentés par le gaz et de constater que la route défile dans les mêmes conditions, ou presque, qu’avec une berline ou un van à motorisation conventionnelle.
Premier constat, le parc des véhicules à gaz ne cesse d’augmenter. D’une part chez les importateurs dont l’offre est toujours plus étoffée, de l’autre chez les utilisateurs tentés par l’image ‘écologique’ d’une voiture à propulsion alternative. Il n’empêche: «le gaz est une énergie fossile au même titre que l’essence ou le diesel», paroles de Thierry Leutenegger, porte-parole de gazmobile. Il ajoute, et c’est là l’essentiel: «mais le gaz est quelque 25% plus propre que l’essence.»
En Suisse, quelque 12’000 véhicules à gaz font désormais partie du parc automobile. «En 2013, l’augmentation des immatriculations atteignait 30%», précise Thierry Leutenegger. Dans le monde les statistiques font état de 18 millions de véhicules à gaz, dont environ le dix pour cent en Europe. «Les véhicules à gaz sont également en tête du classement de l’ «EcoMobiListe» de l’ATE, devant les hybrides.» gazmobile joue donc à fond la carte gazière et table sur dix pour cent du marché continental d’ici 2020. «D’ici 2015, en Europe, il devrait y avoir une station-service délivrant du gaz tous les 150 kilomètres», affirme Thierry Leutenegger. Optimisme que la carte actuelle, notamment de la France, tempère quelque peu, même si de gros progrès sont enregistrés.
Autre bonne nouvelle, les dernières versions des voitures à gaz sont équipées d’entrées de réservoirs standardisées. Plus besoin d’adaptateur pour faire le plein. La Suisse compte aujourd’hui plus de 140 stations, alors que chez nos voisins, l’Italie (907) et l’Allemagne (906) jouent les premiers de classe. L’Autriche (174) est bien équipée, et la France (47) porte le bonnet d’âne.
Techniquement, le mix légal helvétique comprend 90% de gaz naturel et 10% de biogaz. Le marché par contre est plus bio encore puisque selon Thierry Leutenegger le mélange est plutôt de 80/20. «Ce qui signifie une diminution de 40% des émissions de CO2». Autre élément d’importance trop souvent ignoré: «Gaz naturel ne veut pas dire GPL, le principe est totalement différent.»
Technique encore, un kilo de gaz correspond à 1.5 litre d’essence, ou 1.35 litre de diesel, et le prix du gaz est environ 30% inférieur à celui des carburants conventionnels. En comparaison, il équivaut à environ un franc le litre. Reste à signaler que les assureurs proposent des rabais pour les véhicules à gaz, tout comme d’ailleurs la plupart des administrations cantonales en matière de taxes voiture. Et que huit constructeurs (Audi, Fiat, Lancia, Mercedes, Opel, Seat, Skoda et VW) intègrent des berlines à gaz dans leur gamme helvétique.
Crédit images: www.vehiculeagaz.ch