Après Peugeot, Porsche brise le règne Audi sur les 24 H du Mans. Toyota et Nissan à la rue.
L’édition 2015 des 24 Heures du Mans restera dans les mémoires comme celle du retour en force de Porsche… Certes pas avec la voiture qu’attendaient les observateurs, mais une Porsche tout de même. Compte tenu des deux précédentes manches du championnat du monde d’endurance (WEC) disputées à Silverstone et Spa, la cote de favori allait à l’Audi #7 victorieuse tant en Angleterre qu’en Belgique, ou à la Porsche #18 sa principale rivale en ouverture de saison. Parmi les parieurs les plus avisés personne, ou presque n’aurait parié sur le troisième équipage Porsche composé de ‘pigistes’ engagés uniquement pour les 24 Heures mancelles. Des pilotes aux noms plus ou moins connus (Nico Hülkenberg-Earl Bamber-Nick Tandy) mais sans réelle expérience en matière d’endurance… Et pourtant…
Et pourtant ce sont bien les trois néophytes qui ont damé le pion à leur camarades de jeu en offrant à la marque de Stuttgart sa 17ème victoire sur le double tour d’horloge du Mans… Mieux même, alors que certains fans arboraient déjà des tee-shirts avec la mention «mission réussie» pour marquer le retour au sommet de leur écusson favori, Porsche a réalisé un doublé avec la #17 (Timo Bernhard-Mark Webber- Brendon Hartley) sur la deuxième marche du podium. Audi sauve les meubles grâce à son trio vedette (Marcel Faessler-Benoît Tréluyer-André Lotterer) 3ème de l’épreuve. Le top cinq se complète avec l’Audi #8 et la Porsche #18 de Neel Jani, auteur d’une fantastique pole position, Romain Dumas et Marc Lieb.
Chez Toyota, champion du monde en titre, les illusions n’étaient pas de mise. Lors des deux premières courses de l’exercice déjà, les voitures nippones étaient en retrait, au Mans la différence avec les ‘avions’ allemands était plus criardes encore. Du coup, Sébastien Buemi (Anthony Davidson-Kazuki Nakajima) terminent à la 8ème place, sans vraiment avoir pu se battre avec leurs contradicteurs, alors que leurs coéquipiers de la #2 décroche le 6ème rang. Pour le reste de la catégorie LMP1, mieux vaut ne pas trop s’étendre sur la prestation des Nissan… Après avoir crié haut et fort ne pas revenir pour faire de la figuration, les responsables de la marque doivent déchanter… Leurs trois voitures ont été purement et simplement ridicules du début à la fin. Mieux même, si le règlement avait été appliqué à la lettre, elles n’auraient, tout simplement pas pris le départ. Mais comme dit le dicton «on ne prête qu’aux riches». Et il est vrai qu’après avoir utilisé l’image de la Nissan LMP1 pour son affiche 2015, l’ACO pouvait difficilement empêcher les GT-R de prendre le départ.
Côté helvétique, notons encore la belle prestation des Rebellion R-One qui malgré une pleine corbeille de soucis et autres problèmes termines juste derrière les voitures d’usine au 9 et 10ème places.
!!! Détails supplémentaires et galerie images à suivre…
Crédit images: Suisse AutoMag