Affublé du No 94, le champion d’Europe 2016 des voitures de tourisme était invité au Nürburgring…
Lorsqu’il avait décroché son titre continental, Kris Richard roulait sur Honda… Aujourd’hui, il pilote une Hyundai en TCR Europe… Mais au ‘Nürburg’ il revenait à ses premières amours au volant d’une Civic Type R… Avec un bilan disons… mitigé. «Week-end à oublier», avoue même le jeune pilote (23 ans) de Thoune qui n’avait de toute évidence pas la voiture à la mesure de ses capacités. «Le moteur ça va, mais le châssis semble souffrir de vieillesse, il est trop souple et je n’arrive pas à faire corps avec la voiture… J’ai déjà roulé ici et je sais que je peux faire beaucoup mieux…» Déception donc avec des chronos en deçà des espérances d’un pilote qui malgré son jeune âge connait la musique. Qualif’ 1: 21ème temps. Course 1: 17ème place. Qualif’ 2: 27ème chrono. Course 2: 16ème rang. Course 3: 18ème. En réalité, la Honda engagée par KCMG était une voiture de première génération dont les performances sont relativement éloignées des Type R actuelle… Kris Richard ne peut donc que regretter de coup de pub présumé qui s’est transformé en flop… «En principe c’était une unique opportunité… J’espère que peut-être…»
Il n’empêche, le premier helvète engagé dans la discipline au niveau mondial depuis Alain Menu n’a pas manqué de profiter de sa gentillesse et de son ouverture d’esprit pour nouer quelques contacts… Et comme disait l’autre: «c’est toujours ça de pris». Au Nürburgring, sa voiture, mais aussi ses vêtements, arboraient le logo des Young Boys de Berne, champion suisse de football. «Grâce à quelques contacts croisés entre mon fils, le club et Honda également sponsor de YB», expliquait papa Richard.
Crédit images: cp Honda (Une), Suisse AutoMag (portraits, etc…)
Interview en quelques morceaux choisis:
Quels sont vos objectifs en cette année 2018?
«Faire de mon mieux en TCR Europe… Rouler, tenter de gagner, faire de bon résultats et voir ce qui se passe en fin de saison…»
Avec quel plan de carrière?
«Pour l’instant aucun… Je suis trop vieux pour penser à la F1, j’ai un intérêt pour le GT, de préférence GT3, mais ma capacité financière est limitée et je dois faire avec…»
Mais encore…
«Actuellement j’ai la chance de pouvoir travailler un peu dans divers domaines au gré de mes disponibilités… Mais je me donne deux ou trois ans pour trouver un budget et pourquoi pas un volant professionnel ou semi-professionnel… Si je n’ai pas cette chance, je reviendrai à mon métier de base à savoir mécanicien sur automobiles…»