Entré il y a quelques années dans le monde des SUV, Jaguar persiste et signe avec l’alphabet pour fil rouge…
Présenté en 2015 au salon de Francfort, le premier SUV signé Jaguar a fait l’objet d’une attention toute particulière… La marque de prestige «so british» se lançait dans une nouvelle aventure et suscitait tant les interrogations que la curiosité. Avec, force est de l’admettre, un certain succès… Pour ne pas écrire un succès certain. A tel point même que le constructeur au félin bondissant a remis le couvert en proposant un SUV plus compact en 2017, le E-Pace. Une dénomination logique en termes de chronologie lettrée, mais actuellement très discutable en matière de compréhension avec l’apparition l’an dernier d’une version électrique dénommée I-Pace alors même que dans l’esprit et dans la coutume c’est le «E» qui qualifie les voitures branchées… Mais ce n’est de loin pas le seul domaine dans lequel les Britanniques se distinguent. Restons-en là pour l’alphabète et venons-en aux faits.
En toute logique alphabétique nous avons débuté notre voyage sur la planète du félin bondissant par le plus compact des ‘Pace’, le «E»… Constat liminaire, même si ses dimensions sont réduites en comparaison à son grand frère, le cadet de la famille ne perd rien en termes d’habitabilité, de confort, de sophistication, de feeling ‘briton’ ou encore de plaisir de conduite… Au contraire, et cela relève de la pure cohérence, il est maniable, agréable à mener par monts et vaux et possède quelques arguments incontestables en matière d’agilité et de filtrage des aspérités routières. Testé en version diesel 180 chevaux avec une boîte automatique 9 rapports, le E-Pace s’est montré docile et parfaitement équilibré en toutes circonstances. Il n’a pas sourcillé lorsque chargé de bagages et de passagers il était sollicité pour donner le meilleur de ses possibilités. Et même sa consommation ne nous a pas fait tiquer… Le constructeur annonce un cycle mixte à 5.6 litres… Après plus d’un millier de kilomètres, le résultat de nos calculs était supérieur de quelques décilitres seulement. Dans les détails qui selon certains sont tellement plus beaux lorsqu’inutiles, notons encore le plaisir d’une petite fille de voir au sol des jaguars projetés par l’éclairage des rétroviseurs… Sympa!
Comme évoqué plus avant, nous avons poursuivi notre route au volant du ‘grand’ frère, le F-Pace. Plus grand, plus lourd, légèrement plus pataud aussi, mais toujours aussi ‘british’, agréable, confortable et spacieux… Le modèle P300 mis à notre disposition était équipé du bloc 2.0 litres qui, comme son patronyme l’indique, développe 300 chevaux associé à une boîte automatique à 8 rapports. Un pur bonheur, sauf peut-être lors des arrêts à la station-service puisque la gourmandise calculée (9.7) dépassait tout de même de quasi deux litres les normes du catalogue. Mais le plaisir est tel, que les amateurs du genre ne perdront pas le sourire. Pour le reste, les deux ‘frangins’ de la famille Jaguar reposent sur des tractions intégrales, ils sont évidemment connectés et bénéficient des dernières évolutions en matière d’aides à la conduite et de technologies diverses…
Avec un bémol puisque nos deux compagnons de route affichaient systématiquement des messages de blocages lors de l’utilisation du système de navigation qui, à priori, ne fonctionne ni pleinement, ni sereinement sans l’ouverture d’un compte… Quant au tarif Jaguar, il ouvre à 39’500 francs pour le E-Pace et à 49’500 francs pour le F-Pace.