Après avoir annulé, sous la contrainte, l’édition 2020 du GIMS, la Fondation propriétaire de la manifestation annonce renoncer au millésime 2021…
Le communiqué est tombé lundi 29 juin en soirée. Le comité et la fondation responsables du salon de l’automobile de Genève (GIMS) y annonçaient trois décisions fondamentales.
«1. La fondation n’organisera pas de Salon en 2021.
2. Le prêt de l’état de Genève est refusé.
3. La vente du Salon à Palexpo est la solution privilégiée.»
A la suite, les responsables organisaient, mardi après-midi, une conférence de presse lors de laquelle il faut bien avouer que les intéressés n’apprenaient pas grand-chose de plus édifiant. Maurice Turrettini et François Launaz, respectivement présidents et vice-président du conseil, le second étant également président d’auto-suisse la faîtière des importateurs, s’étant contentés de reprendre les points du communiqué sans trop s’avancer sur les détails. Parmi les rares informations récupérées figure le prix estimé de la vente que François Launaz affiche à 15 millions de francs et l’état financier de la fondation qui semble proche de la catastrophe. «Une fois la vente scellée et les dossiers en cours liquidés, la fondation qui n’a plus les moyens d’organiser une manifestation sera dissoute», expliquait Maurice Turrettini.
Quid du salon 2021
Si la fondation qui a organisé les 89 salons internationaux de l’histoire ne tiendra pas la barre du 90ème, il se pourrait que Palexpo ne renonce pas à une édition 2021. C’est du moins ce qu’aurait annoncé le directeur de Palexpo Claude Membrez, selon Maurice Turrettini. Encore faut-il que la vente se fasse et vite… «Pour conclure une négociation il faut deux parties», paroles de Maurice Turrettini qui poursuit: «Faire une édition 2021 au rabais serait une erreur.» D’autant plus que selon un sondage mené par auto-suisse les exposants n’ont pas manifesté un grand intérêt pour tenir salon à Genève l’an prochain.
Par contre, selon nos sources, le sondage en question aurait été mené au mauvais moment – en pleine crise sanitaire et alors que les problèmes liés à l’annulation du salon 2020 étaient en suspens -, et auprès des mauvaises personnes – les importateurs plutôt que les constructeurs qui détiennent le pouvoir décisionnel-. Propos que réfute François Launaz: «notre enquête a été adressée aux importateurs qui sont les représentants des marques et nous sommes persuadés que ces dernières ont été consultées…» Pas sûr, nous incitent à penser quelques contacts.
Alors l’automobile tiendra-t-elle salon à Genève en 2021? Impossible aujourd’hui de réellement répondre à cette question… Nous sommes toutefois d’avis qu’un ‘trou’ de deux ans dans l’agenda pourrait bien signifier la mort du salon de l’automobile de Genève pourtant la plus importante manifestation publique de Suisse. https://www.suisseautomag.ch/category/marche/dossiers
Crédit image: archives 2019, site GIMS